10 SUPERSTITIONS ÉTRANGES EN CORÉE DU SUD

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Découvrez 10 superstitions étonnantes en Corée du Sud ! Savez-vous pourquoi laisser un ventilateur allumé la nuit est perçu comme dangereux ? Ou pourquoi écrire un nom en rouge peut porter malheur ? Plongez dans un univers fascinant de superstitions coréennes encore bien ancrées aujourd’hui. 

1. La mort par ventilateur

La superstition de la « mort par ventilateur » représente un phénomène culturel unique en Corée du Sud. Cette croyance, largement répandue dans le pays, suggère qu’un ventilateur électrique fonctionnant dans une pièce fermée pendant la nuit peut entraîner la mort de ses occupants.

Selon cette conviction, le décès surviendrait soit par hypothermie, soit par asphyxie due à une prétendue transformation de l’oxygène en dioxyde de carbone par les pales du ventilateur. Cette croyance est si profondément ancrée dans la société sud-coréenne que les principaux fabricants d’électroménager, comme Samsung et LG, intègrent systématiquement des minuteurs automatiques à leurs ventilateurs.

Les médias locaux ont historiquement contribué à renforcer cette superstition en attribuant certains décès inexpliqués à ce phénomène, particulièrement durant les années 1970 et 1980.

Malgré l’absence de preuves scientifiques et les efforts des autorités sanitaires pour démentir cette croyance, elle persiste dans la société coréenne moderne, illustrant la coexistence fascinante entre traditions culturelles et progrès technologique dans le pays.

2. Écrire un nom en rouge

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La superstition concernant l’écriture en rouge des noms est profondément enracinée dans la culture coréenne. Cette croyance stipule qu’écrire le nom d’une personne en encre rouge est un présage de mort ou de malchance extrême, car traditionnellement, le rouge était utilisé pour écrire les noms des défunts dans les registres familiaux.

Cette pratique remonte à l’époque où les documents officiels de décès et les registres mortuaires étaient rédigés à l’encre rouge. Dans les temples bouddhistes et les cimetières coréens, les noms sur les pierres tombales sont souvent tracés ou gravés en rouge, renforçant cette association entre la couleur rouge et la mort.

Cette superstition est tellement ancrée dans la société moderne que même dans les écoles et les bureaux d’aujourd’hui, les professeurs et les employés évitent consciencieusement d’utiliser des stylos rouges pour écrire les noms des élèves ou des collègues. Ils préfèrent réserver cette couleur pour les corrections ou les annotations.

Il est intéressant de noter que cette croyance s’étend même au monde numérique. Dans les messages électroniques et les documents professionnels, les Coréens évitent soigneusement d’utiliser la police rouge pour les noms, montrant ainsi comment une superstition traditionnelle s’est adaptée à l’ère moderne.

3. Le chiffre 4

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En Corée du Sud, le chiffre 4 (사 – « sa ») est considéré comme particulièrement malchanceux en raison de sa prononciation similaire au mot « mort » (사망 – « samang »). Cette superstition, partagée avec d’autres pays d’Asie de l’Est comme la Chine et le Japon, influence considérablement la vie quotidienne.

Cette croyance est si forte que de nombreux immeubles coréens n’ont pas de 4ème étage, passant directement du 3ème au 5ème. Dans les hôpitaux, il est courant de ne pas trouver de chambre numéro 4, et certaines compagnies évitent d’utiliser ce chiffre dans leurs numéros de produits ou leurs prix.

La tétraphobie (la peur du chiffre 4) est tellement répandue que même les entreprises modernes adaptent leurs pratiques : Samsung et LG, par exemple, évitent souvent ce chiffre dans leurs gammes de produits, préférant passer directement de la série 3 à la série 5.

4. Le chiffre 9 en Corée

Le chiffre 9 (구 – « gu ») occupe une place particulière dans la culture coréenne, associé à la fois à la malchance et à la chance, selon le contexte. Sa prononciation en coréen est similaire au mot « souffrance » (고통 – « gotong »), ce qui lui confère parfois une connotation négative.

Cependant, contrairement au chiffre 4, le 9 est aussi considéré comme un chiffre puissant et significatif dans la tradition coréenne. Il est souvent associé à l’empereur, car dans l’architecture traditionnelle des palais royaux, on trouve fréquemment des motifs de 9×9, comme les 81 clous sur les portes des palais (9×9 = 81).

De façon intéressante, certains Coréens modernes apprécient le chiffre 9 dans les prix, car il donne l’impression d’être moins cher (comme 9,900 won au lieu de 10,000 won), une pratique marketing similaire à celle utilisée en Occident. Cette dualité entre tradition et modernité illustre bien comment la signification des nombres peut évoluer dans la société coréenne contemporaine.

5. Ne pas se laver les cheveux avant un examen

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Le concept de « ne pas se laver les cheveux avant un examen » est une superstition particulièrement répandue parmi les étudiants sud-coréens. Cette croyance suggère que se laver les cheveux la veille d’un examen important pourrait « laver » ou « effacer » toutes les connaissances accumulées pendant les révisions.

Cette superstition est particulièrement visible pendant la période du Suneung, l’examen d’entrée à l’université coréenne, considéré comme l’un des moments les plus cruciaux dans la vie d’un étudiant. Les élèves évitent soigneusement de se laver les cheveux la veille, craignant que cela ne compromette leurs chances de réussite.

L’origine de cette croyance pourrait être liée à la langue coréenne elle-même, où le verbe « laver » (씻다 – « ssitta ») peut aussi signifier « effacer » ou « nettoyer complètement« . Les étudiants craignent donc symboliquement d' »effacer » leurs connaissances en se lavant les cheveux.

Cette superstition est si ancrée que même certains étudiants qui n’y croient pas vraiment préfèrent « ne pas prendre de risques » et suivent cette tradition, surtout pour les examens importants. C’est un excellent exemple de la façon dont les superstitions continuent d’influencer les comportements dans la Corée moderne, particulièrement dans le contexte éducatif ultra-compétitif du pays.

6. La soupe aux algues avant un examen

soupe aux algues

La superstition concernant la soupe aux algues (미역국 – miyeokguk) est profondément ancrée dans la culture étudiante coréenne. Cette croyance populaire déconseille fortement la consommation de cette soupe avant un examen, car les algues, de par leur nature glissante, symboliseraient la fuite des connaissances de l’esprit.

Cette croyance est particulièrement forte pendant les périodes d’examens importants comme le Suneung. Les restaurants scolaires évitent même de servir ce plat pendant ces périodes, bien qu’il soit très populaire et nutritif. Certains établissements vont jusqu’à modifier leurs menus pour éviter tout risque.

L’origine de cette superstition est liée à la symbolique traditionnelle de la soupe aux algues en Corée. Ce plat, traditionnellement servi aux femmes après l’accouchement pour ses propriétés purifiantes, est associé à l’idée de nettoyage et de purification. Dans le contexte des examens, cette purification est perçue comme un risque d' »effacement » des connaissances.

Cette superstition est si respectée que même les étudiants sceptiques préfèrent souvent éviter la soupe aux algues par précaution, illustrant comment les croyances traditionnelles continuent d’influencer les comportements dans la société coréenne moderne, particulièrement dans le domaine éducatif.

7. Secouer sa jambe

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En Corée du Sud, l’habitude de secouer sa jambe (다리 떨기 – dari ttelgi) est considérée comme bien plus qu’une simple mauvaise habitude – c’est un geste qui peut activement porter malheur. Cette superstition est particulièrement présente dans les contextes familiaux et professionnels.

Les Coréens croient fermement que ce geste nerveux peut « secouer » la chance et la prospérité, non seulement pour la personne qui le fait, mais aussi pour son entourage. Cette croyance est si forte que les aînés n’hésitent pas à réprimander sévèrement les plus jeunes qui manifestent cette habitude.

L’origine de cette superstition serait liée à l’idée que l’argent et la chance sont des éléments qui peuvent « tomber » ou « s’échapper » si on les secoue trop. En coréen, on dit souvent qu’une personne qui secoue sa jambe « fait tomber tout son argent » (복을 떨어뜨린다 – bogeul tteoreotteurinda).

Cette croyance persiste même dans les environnements professionnels modernes, où secouer sa jambe pendant une réunion peut être perçu comme un signe de malchance pour l’entreprise, montrant comment les superstitions traditionnelles influencent encore les comportements sociaux contemporains.

 

8.Offrir des chaussures

En Corée du Sud, offrir des chaussures à son partenaire amoureux est considéré comme un présage particulièrement néfaste pour la relation. Cette superstition est si profondément enracinée qu’elle influence encore aujourd’hui les choix de cadeaux dans les couples.

La croyance trouve son origine dans la symbolique même des chaussures. En coréen, l’idée que les chaussures permettent de « partir » ou de « s’enfuir » (떠나다 – tteonada) crée une association directe avec la rupture amoureuse. Cette symbolique est renforcée par l’idée que les chaussures « emmènent » la personne loin de son partenaire.

Pour contourner cette superstition tout en offrant des chaussures, les Coréens ont développé une tradition particulière : le destinataire doit donner une petite somme d’argent en retour, transformant symboliquement le cadeau en achat. Cette pratique est considérée comme une façon de « neutraliser » la malchance potentielle.

Cette superstition est si ancrée que même les jeunes couples modernes, pourtant moins traditionnels, préfèrent souvent éviter ce type de cadeau, illustrant la persistance des croyances traditionnelles dans les relations amoureuses coréennes contemporaines.

9. Dormir avec les cheveux mouillés

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En Corée du Sud, dormir avec les cheveux mouillés (젖은 머리로 자기 – jeojeun meoriro jagi) est bien plus qu’une simple question de confort ou de santé. Selon une croyance populaire, cela pourrait attirer les fantômes et provoquer de mauvais rêves. Cette superstition est particulièrement ancrée chez les enfants et les jeunes adultes, souvent mis en garde par leurs parents et grands-parents.

L’origine de cette croyance est intimement liée à l’imaginaire des films d’horreur coréens, où les fantômes féminins (귀신 – gwishin) apparaissent presque toujours avec de longs cheveux noirs, mouillés et tombant sur leur visage. Cette image terrifiante, inspirée du folklore traditionnel, a renforcé l’idée que l’eau laissée sur les cheveux pendant la nuit pourrait servir de « passage » aux esprits pour hanter une personne endormie.

Au-delà de son aspect surnaturel, cette superstition a également une explication plus rationnelle : en médecine traditionnelle coréenne, on croit que dormir avec les cheveux mouillés affaiblit le corps et peut causer des maladies, notamment des maux de tête ou des rhumes. Par précaution, de nombreuses familles coréennes conseillent à leurs enfants de toujours sécher soigneusement leurs cheveux avant d’aller dormir.

Même si les nouvelles générations sont plus sceptiques, cette superstition continue d’exister dans la culture populaire. Certaines personnes, bien que n’y croyant pas totalement, préfèrent éviter de tenter le destin, illustrant une fois de plus comment les traditions et les croyances ancestrales restent ancrées dans la vie quotidienne coréenne.

10. Siffler la nuit

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Siffler la nuit (밤에 휘파람 불기 – bame hwiparam bulgi) est une pratique fortement déconseillée en Corée du Sud, car elle est associée à l’invocation des esprits et, dans certains cas, à l’attraction des serpents. Cette croyance est si répandue que même les jeunes générations, bien qu’amusées par cette superstition, hésitent parfois à siffler après la tombée de la nuit.

L’origine de cette croyance remonte à plusieurs siècles et trouve son explication dans la culture traditionnelle coréenne. Selon le folklore, les sifflements nocturnes pourraient être interprétés comme un appel aux âmes errantes, ces esprits n’ayant pas trouvé le repos après leur mort. Certains pensent même que les fantômes, attirés par le son, pourraient s’approcher de la personne qui siffle et lui causer des malheurs ou des cauchemars.

Une autre interprétation plus pragmatique de cette superstition est liée aux serpents. Dans les villages anciens, il était courant de croire que siffler imitait le son produit par certains reptiles, ce qui pouvait potentiellement les attirer. Cette peur s’est transmise de génération en génération, renforçant encore davantage l’interdit de siffler la nuit.

Aujourd’hui, même si peu de gens croient réellement à cette superstition, elle reste vivace dans la culture populaire. Elle est souvent mentionnée dans les familles et les cercles d’amis, servant d’avertissement amusant mais toujours respecté. Cette tradition illustre une fois de plus la manière dont les croyances ancestrales continuent d’influencer les comportements en Corée du Sud, même à l’ère moderne.

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