Différences entre les universités françaises et coréennes
Etudier en Corée du Sud est une expérience unique et enrichissante. Cependant, vous devez être préparé à faire face aux différences entre les universités françaises et coréennes. Entre le prix, la durée des études, l’ambiance sur le campus ou encore la difficulté des études, vous devrez choisir judicieusement avant de vous inscrire.
La différence de prix
En France, le prix d’une license coûte environ 170€ par an pour un bachelier de trois ans d’études. Ce prix est faible car l’Etat rembourse la grande majorité des droits d’inscription.
En Corée du Sud, vous ne bénéficierez pas de l’intervention de l’Etat et vous devrez donc payer les droits d’inscriptions pour les étudiants internationaux.
Cependant, de nombreuses universités coréennes offrent des bourses d’études qui peuvent réduire jusqu’à 50% les frais d’inscriptions pour tous les étudiants internationaux. De plus, vous pouvez aussi, en fonction de vos résultats scolaires, bénéficier de bourses allant jusqu’à la gratuité des études.
Pour terminer, le gouvernement occtroie aussi la bourse d’étude GKS (Global Korean Scholarship). Cette bourse d’étude est relativement difficile à recevoir car il y a un quota à respecter.
Malgré tout, sans bénéficier de cette bourse GKS, je ne devais payer que 2000€ par an grâce à la bourse d’étude de 50% pour les étudiants internationaux. Vous pouvez trouver le décompte total des coûts des études dans cet article.
Durée des études
En France, une license dure 3 ans et un master dure 2 ans, pour donc un total de 5 années d’études (sauf si vous désirez poursuivre vers un doctorat).
En Corée du Sud, les années d’études sont divisées en semestres. Une license dure 8 semestres (4 ans) et un master dure, en général, 4 semestres (2 ans).
Vous devez donc prendre en considération le fait que vous aurez une année en plus à faire si vous désirez poursuivre vos études en Corée du Sud.
Ambiance sur le campus
Tout dépendra de votre université en Corée du Sud ; je peux donc seulement parler de mon expérience personnelle entre mon université en Belgique (oui, je suis Belge !) et mon université en Corée du Sud.
Kpop le matin
Dans mon université en Corée du Sud, tout était plus joyeux. Lorsque je vivais en dortoir, j’étais réveillé par de la musique kpop qui était jouée dans les haut-parleurs du campus. Je n’aurais jamais pu imaginer mon université en Belgique ou une université française jouer de la musique pop le matin. C’est probablement la plus grande différence entre les universités françaises et coréennes que j’ai pu vivre en Corée du Sud.
Les professeurs
Certain de mes professeurs étaient un peu ennuyants, mais la grande majorité étaient super drôles et c’était super facile de les contacter via le système e-campus de l’université. Les professeurs étrangers étaient les meilleurs, j’ai gardé contact avec plusieurs d’entre eux.
Les élèves
C’était à vrai dire assez difficile de me faire de vrais amis. Beaucoup de Coréens étaient curieux et vennaient me parler, mais très peu d’entre eux voulaient me connaître vraiment. Je me suis fait de meilleurs amis quand j’étudiais en Belgique. En Corée, les gens me voyaient surtout comme un professeur/tuteur et me parlaient surtout pour améliorer leur anglais.
Les clubs
Ce que j’adore vraiment à propos des universités en Asie, ce sont leur clubs d’activités. Il y a des clubs pour tous les goûts et c’était vraiment un bon moyen de rejoindre un groupe et de s’investir sur le campus.
La difficulté des études
En Belgique, j’étudiais la traduction et interprétation français/anglais/chinois. Par la suite, mon but ultime était de tout simplement avoir un diplôme en poche.
Etant donné que je n’aurais pas pu choisir ma langue maternelle en Corée du Sud. De plus, les Coréens ont des grandes facilités pour apprendre le chinois ; j’ai donc opté pour étudier la langue et littérature anglaise en Corée du Sud.
Alors qu’avant je peinais à avoir 10/20 en anglais, tellement le niveau de difficulté était élevé, en Corée du Sud, j’avais A+ (20/20) dans toutes les matières sans vraiment devoir étudier.
Cela n’était pas seulement limité à mon choix d’études. J’avais des amis Philipins sur le campus qui étudiaient l’informatique ou le marketing, et ils avaient tous aussi entre B+ et A+ (17/20 à 20/20).
La plus grande difficulté entre les universités françaises et coréennes résidait dans la différence de la langue. Tous les cours étaient donnés en coréen et les professeurs ne faisaient pas beaucoup d’efforts pour expliquer les travaux à réaliser ou comment allaient se dérouler les examens. Tout était expliqué en coréen.
Il est donc indispensable de se faire des amis en classe pour qu’ils vous aident à traduire les travaux à réaliser. Heureusement, mon université proposait un programme d’échange appelé “Mentoring Program”. Chaque étudiant international (qui s’était inscrit à ce programme) lui était assigné un mentor. Ce mentor était là pour vous aider à préparer les cours où vous aviez des difficultés.
Je ne peux que remarcier ma mentor, Kim So-Eun, pour m’avoir préparé des résummés pour de nombreux cours. Je n’aurais probablement pas pu avoir A+ sans son aide.
Mon avis
Je ne peux seulement comparer que ce dont j’ai connu et c’est donc mon expérience unique à moi-même que je vous raconte.
Je ne regrette pas du tout d’être parti en Corée du Sud pour terminer mes études. Je me suis tellement amusé et j’ai été “forcé” d’apprendre pas mal de coréen étant donné que mes professeurs ne voulaient pas parler en anglais.
Si vous avez la chance d’avoir les moyens financiers de partir à l’étranger pour poursuivre vos études, je vous conseille fortement de le faire. N’ayez pas peur de partir à l’aventure. La vie ne sera pas toujours facile là-bas ; vous vous sentirez sûrement seul de temps en temps, mais le jeu en vaut la chandelle !