EST-CE QUE LES CORÉENS MANGENT DU CHIEN
La consommation de chien en Corée du Sud, autrefois tradition, est aujourd’hui rare et controversée. Interdite depuis 2024, cette pratique ne reflète plus la société coréenne moderne. Les jeunes Coréens et la loi s’y opposent désormais.
Une tradition controversée
La question “est-ce que les coréens mangent du chien ?” suscite souvent des réactions fortes et des débats passionnés, tant en Corée du Sud qu’à l’international. Cette pratique, bien que moins répandue aujourd’hui, existe toujours dans certaines régions du pays. Historiquement, la consommation de viande de chien faisait partie intégrante de la culture culinaire coréenne, remontant à plusieurs siècles.
La tradition de manger du chien en Corée a des racines profondes dans l’histoire du pays. Autrefois, cette viande était considérée comme ayant des propriétés médicinales, particulièrement bénéfique pendant les chaudes journées d’été. C’est pourquoi on l’associe souvent au “samgyetang” (soupe de poulet au ginseng) comme plat pour combattre la chaleur. Cependant, l’importance de cette pratique a considérablement diminué au cours des dernières décennies.
Il est important de noter que même à l’époque où la consommation de viande de chien était plus répandue, tous les Coréens ne participaient pas à cette pratique. L’idée que “les coréens mangent du chien” a toujours été une généralisation excessive, ne reflétant pas la diversité des habitudes alimentaires au sein de la société coréenne.
Évolution des mentalités
De nos jours, la perception de la consommation de viande de chien a radicalement changé en Corée du Sud, en particulier parmi les jeunes générations. La majorité des jeunes Coréens ne mangent pas de chien et désapprouvent activement cette pratique. L’affirmation selon laquelle “les coréens mangent du chien” est de moins en moins représentative de la réalité moderne du pays.
Plusieurs facteurs ont contribué à ce changement de mentalité :
- L’occidentalisation : Avec l’ouverture croissante de la Corée du Sud au monde occidental, de nombreuses pratiques traditionnelles ont été remises en question, y compris la consommation de viande de chien.
- L’augmentation du nombre d’animaux de compagnie : De plus en plus de Coréens, en particulier dans les zones urbaines, considèrent les chiens comme des membres de la famille plutôt que comme de la nourriture. Cette tendance a considérablement influencé l’opinion publique sur la consommation de viande de chien.
- La pression internationale : La Corée du Sud, soucieuse de son image sur la scène mondiale, a été sensible aux critiques internationales concernant cette pratique.
- L’évolution des normes sociales : Les nouvelles générations, plus sensibilisées au bien-être animal, remettent en question les pratiques traditionnelles qui peuvent causer de la souffrance aux animaux.
Ces changements signifient que pour la plupart des jeunes Coréens, l’idée que “les coréens mangent du chien” est considérée comme une stéréotype dépassé et offensant, ne reflétant pas leurs valeurs ou leur mode de vie.
Contexte légal et social
La situation légale concernant la consommation de viande de chien en Corée du Sud a connu un changement majeur en janvier 2024, marquant un tournant décisif dans ce débat de longue date.
Voici les points clés de cette évolution :
- Nouvelle loi de 2024 : En janvier 2024, la Corée du Sud a adopté une loi interdisant l’élevage, l’abattage et la vente de chiens pour la consommation humaine. Cette législation marque la fin officielle d’une pratique qui était déjà en fort déclin.
- Période de transition : La loi prévoit une période de transition de trois ans pour permettre aux éleveurs et aux restaurants de s’adapter. Pendant cette période, des mesures de soutien et de reconversion sont mises en place pour les personnes dont l’activité était liée à cette industrie.
- Sanctions : Des amendes et des peines de prison sont prévues pour ceux qui continueraient à pratiquer l’élevage, l’abattage ou la vente de chiens pour la consommation après la période de transition.
- Impact social : Cette loi reflète l’évolution des mentalités dans la société coréenne, où la majorité de la population, en particulier les jeunes générations, s’opposait déjà à cette pratique.
- Débat sociétal : Bien que largement soutenue, cette loi a suscité des débats. Certains y voient une victoire pour le bien-être animal, tandis que d’autres s’inquiètent de la perte d’une tradition culturelle.
- Réactions internationales : Cette décision a été saluée par de nombreuses organisations de défense des droits des animaux à travers le monde, renforçant l’image de la Corée du Sud sur la scène internationale.
- Impact économique : Les quelques restaurants qui servaient encore de la viande de chien, principalement fréquentés par une clientèle âgée, devront se reconvertir ou fermer leurs portes d’ici la fin de la période de transition.
Avec cette nouvelle loi, l’affirmation “les coréens mangent du chien” devient officiellement obsolète. Cette évolution législative marque la fin d’une pratique controversée et reflète les changements profonds dans la société coréenne moderne.
Ce que cela signifie pour les voyageurs
Pour les jeunes voyageurs qui rêvent de visiter la Corée du Sud, la question de la consommation de viande de chien ne devrait pas être une préoccupation majeure. Voici ce qu’il faut savoir :
- Rareté : Il est peu probable que les visiteurs soient confrontés à la consommation de viande de chien lors de leur séjour. Les restaurants servant cette viande sont rares et généralement situés dans des quartiers spécifiques, loin des zones touristiques populaires.
- Expérience culinaire : La cuisine coréenne moderne offre une multitude de plats délicieux et variés qui n’incluent pas de viande de chien. Des bibimbap aux barbecues coréens, en passant par les street foods comme le tteokbokki, les options sont nombreuses et reflètent mieux la gastronomie coréenne contemporaine.
- Attitude des jeunes Coréens : Les voyageurs interagiront probablement avec des Coréens de leur âge qui, pour la plupart, ne mangent pas de chien et pourraient même être gênés par cette association stéréotypée entre leur culture et cette pratique.
- Respect culturel : Bien que la pratique soit en déclin, il est important d’aborder ce sujet avec sensibilité et respect si on en discute avec des locaux. Évitez les jugements hâtifs et soyez ouvert à comprendre les nuances de cette question complexe.
- Animaux de compagnie : Les voyageurs remarqueront probablement la popularité croissante des chiens comme animaux de compagnie en Corée, en particulier dans les grandes villes comme Séoul. Les cafés pour chiens et les boutiques pour animaux de compagnie sont bien plus courants que les restaurants servant de la viande de chien.
- Évolution culturelle : Votre voyage en Corée du Sud sera l’occasion de découvrir une culture riche et dynamique qui évolue rapidement. L’ancienne image selon laquelle “les coréens mangent du chien” ne reflète pas l’expérience typique d’un visiteur dans la Corée moderne.
Mon anecdote personnelle
Après avoir vécu plusieurs années en Corée du Sud, je n’ai jamais trouvé un seul restaurant proposant de la viande de chien ; je n’ai donc jamais eu l’opportunité d’essayer cette viande.
Cependant, nombreux sont mes amis coréens ayant goûté, bien souvent à leur ainsu, de la viande de chien. Le plus souvent, la viande était marinée dans une potage appelé “bosintang”.
D’après leur dires, ils n’ont pas été capable de distinguer cette viande et ont appris que seulement plus tard qu’ils avaient été dupés et que c’était de la viande de chien.
Conclusio
En conclusion, bien que la consommation de chien ait existé en Corée du Sud, cette pratique est aujourd’hui marginale et légalement interdite depuis 2024. La société coréenne moderne, en particulier les jeunes générations, rejette largement cette tradition. Les voyageurs en Corée découvriront une culture culinaire riche et variée, où la consommation de chien n’a plus sa place. Cette image des Coréens qui mangent du chien appartient maintenant au pssé.